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Rentrée scolaire :Une pensée pour les 100 mille décrochés de l’année écoulée

 

Par : Khémaies Krimi

La joie de la rentrée scolaire, même si elle est embrumée, cette année,  par l’angoisse de la Covid 19, ne doit pas nous interdire d’avoir une pensée pour les décrochés scolaires de l’année scolaire précédente.

Faut-il rappeler,  pour la énième fois, ce sinistre chiffre : quelque 100 mille élèves abandonnent, chaque année, pour des raisons diverses l’école. C’est devenu, hélas, une malheureuse tradition qui a tendance à se banaliser, au fil des années et à tomber  dans l’indifférence totale.

Au total, plus d’un million de jeunes sont lâchés, de nos jours, dans la nature, sans aucun suivi et sans aucun encadrement.  Ils sont exposés à toutes les délinquances : banditisme, braquage, drogue, terrorisme… 

Selon Rekaya Hayouni, présidente de l’Association de l’observatoire de lutte contre le décrochage scolaire à Sousse, le nombre d’abandons annuel augmente essentiellement dans les deux cycles du secondaire. « Un abandon massif, dit-elle est enregistré surtout dans les deux classes charnières, la 7ème année de base et la première année secondaire ».

Les jeunes décrocheurs, âgés de 13 à 17 ans, abandonnent leur scolarité en raison du manque d’encadrement au niveau de la famille et de l’école et en raison de l’absence d’épanouissement au sein de l’école.

Selon elle, les jeunes des quartiers populaires rencontrent plus de difficultés dans leurs parcours scolaires, iles décrochent plus que les autres et accèdent moins aux études supérieures.

Au nombre des causes à l’origine du décrochage, la présidente de la seule ong en Tunisie qui s’occupe de ce dossier, a cité l’absence d’estime de soi, les difficultés d’apprendre les mathématiques et la langue française, le changement de langue d’enseignement d’un cycle à un autre…

Leila Pieters, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies en Tunisie, qui a travaillé sur le dossier, ajoute un élément d’information très intéressant. Elle estime que le décrochage scolaire touche particulièrement les garçons « 50% des enfants qui interrompent leur scolarité sont des garçons », dit-elle avant d’ajouter : « les garçons, soucieux d’autonomie financière,  sont attirés par le cash et le trafic, qu’offrent facilement  le secteur informel (30 à 35% de l’économie du pays).

 

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