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Ecologie :Ces ong qui ne voient que la partie visible de l’iceberg  

Krimi Khémaies

Une évidence : en Tunisie, les ong de la société civile, toutes disciplines confondues, ont habitué l’opinion publique à ne se manifester que lorsqu’elles sont sponsorisées par des lobbys étrangers ou locaux.

La protestation, le 28 septembre 2020, des associations écologistes contre le décret gouvernemental autorisant l’emballage du ciment dans des sacs en plastique en est une parfaite illustration.

 Lors d’un point de presse les représentants de ses associations accompagnés de juristes et de journalistes peu avertis, étaient dans leur droit de déplorer, à gorge déployée,  l’inconstitutionnalité de cette décision, son illégalité et les risques qu’elle fait encourir  à la santé des gens.

Ils étaient également dans leur devoir de demander au gouvernement de  retirer cette décision qui serait génératrice de plus de pollution et de nuisances et de menacer de recourir à la justice pour faire prévaloir le droit des tunisiens à un environnement sain.

Le principe étant, aucune personne de bons sens ne peut défendre, en cette période de réchauffement climatique, un produit polluant. 

Néanmoins, ce qui n’est pas logique c’est que ces associations qui ont tendance à ne s’exciter que parce qu’elles trouvent leur compte n’ont à aucun moment dénoncé, avec la même détermination,  la forte pollution générée par l’emballage du ciment en papier Kraft, produit supposé, selon eux,  respectueux de l’environnement.

Il suffit pourtant de faire le déplacement aux agglomérations jouxtant les cimenteries pour se rendre compte des nuisances de la poussière du ciment qui échappe, en temps réel,  de ces cimenteries et que des enfants inhalent quotidiennement au risque de voir, un jour,  leurs poumons bétonnés.

Ce n’est pas logique également que ces ong occultent de dénoncer la responsabilité du lobby du kraft dans l’augmentation du coût de la tonne emballée à l’export au point que l’industrie du ciment local n’est plus compétitive à l’export.

Pis, il n’est pas besoin de rappeler que les cinq ou six emballeurs de sacs en kraft, en situation de monopole,   vendent le sac en kraft à 1 dinar environ pour les cimenteries publiques et à 600 millimes pour les cimentiers étrangers privés. 

Selon l’enquête menée par le ministère de l’industrie et dont les résultats ont justifié l’autorisation de l’emballage du ciment dans du plastique, le coût surdimensionné de l’emballage serait, entre autres  à l’origine du déficit des cimenteries publiques (Bizerte et Oum El-kelil au Kef).

Cela pour dire que la corruption et les abus commis par ce lobby qui a fait ses emplettes, sous tous les régimes,  des décennies durant,  c’est aussi de « la pollution ».

C’est pourquoi, nous pensons que ces ONG écologiques au lieu de condamner l’utilisation du plastique recyclable pour une proportion de 30% de production totale d’emballage du ciment,  auraient pu être inspirées en stigmatisant toutes les formes de pollution qui gangrènent le secteur et proposer, surtout, des alternatives à la situation de monopole du cartel du Kraft. On l’aura dit.

Fin

 

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