Par Khémaies Krimi

Selon des sources concordantes, le transporteur national, Tunisair tiendra, le 30 septembre 2020, son Assemblée générale extraordinaire (AGE), pour débattre de l’amendement de son statut.

Principales nouveautés proposées : la séparation entre les fonctions du conseil d’administration et ceux du PDG, la réduction de 12 à 7 les membres du conseil d’administration. la révocation et la nomination.

En vertu de ces changements, le président du conseil d’administration propose l’ordre du jour des travaux du conseil, lance l’appel aux assemblées générales et préside l’assemblée des actionnaires.

Concernant le poste de directeur général, il s’agit de la nomination d’une personne physique en dehors du conseil est possible, pour une période bien déterminée. Ce directeur exercera ses fonctions, après la délégation des pouvoirs nécessaires par le conseil d’administration.

Autre nouveauté : la redéfinition des fonctions des auditeurs de comptes .  ont été redéfinies. Par ailleurs, la révocation des membres du conseil d’administration, la nomination, le remplacement ou la réélection des administrateurs et des auditeurs est possible conformément à la nouvelle version proposée.

Cette réforme par le haut aura valeur de test pour le gouvernement Mechichi dans son projet de réformer les entreprises publiques et de réduire leurs énormes déficits. Le le gouvernement étant, en partie responsable,  de la détérioration de la situation dans cette entreprise publique.

C’est du moins ce que disait l’ancien ministre des finances, Nizar Yaïche : « l’Etat, dit il,  est en partie responsable de la situation des entreprises publiques à l’heure où le volume des dettes de ces dernières (impayés) dépasse la barre de 6,2 milliards de dinars ».

A titre indicatif, a-t-il-noté,  nous ne pouvons pas demander au transporteur public, Tunisair de participer, presque à fonds perdus,  à un investissement stratégique piloté par l’Etat tel que la conquête du marché africain et on refuse en même temps de le subventionner. En plus clair encore, c’est en appliquant la stratégie de l’Etat que Tunisair est devenu, en partie, déficitaire. Ce n’est pas logique.